• 16 - La Patagonie a une histoire

    16

    La boutique de l’hôtel Catedral, ce fut la période la plus tranquille de ma vie professionnelle.

    Il y entrait un client par jour. Pensez, un hôtel de station de ski, en été ! Je coinçai une bulle monumentale. Trop. Je m’ennuyais. J’appris à jouer au backgammon. C’est le bon vieux jacquet de nos grand-mères, le tapis qu’on avait enfant dans la valise de jeux, et dont personne ne connaissait les règles. Sauf que rebaptisé backgammon, ça a une autre gueule. C’était le jeu des snobs à la station de ski. Partout on organisait des compétitions. Mais c’est d’un couillon comme jeu ! La victoire doit plus à la chance qu’à l’habileté du joueur. Ce qui n’empêchait pas la jeunesse dorée de se la péter sur ses talents au backgammon, ils en avaient plein la bouche. Ce jeu m’ennuya vite. Rien d’autre à faire, le personnel ne disposait quand même pas d’un temps étirable pour faire une partie intéressante, des dames ou des échecs, par exemple. Et puis ce n’était pas à la mode.

    L’envie d’étudier quelque chose me reprit. Manolo, un Espagnol installé depuis des lustres à Bariloche, me prêta des livres d’histoire argentine. Et d’autres livres d’histoire locale : les Indiens. Bien calée à mon comptoir, en paix royale huit heures par jour, les livres d’un côté, le stylo de l’autre, je prenais des notes. Et je découvris un monde.

    La Patagonie a une histoire. Mais elle ne se voit pas.

    Les premiers habitants, les Indiens, ne travaillaient pas la pierre. Ils étaient nomades. Leurs traces matérielles sont ténues : des peintures rupestres, notamment la célèbre Cueva de las Manos,  (la grotte des Mains), dans la province de Santa Cruz, près du bien nommé río Pinturas, (la rivière Peintures). Leurs nombreuses mains superposées nous saluent à travers le temps.

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Les Indiens de Patagonie n’étaient pas tous les mêmes. Chaque population se donnait un nom, parlait une langue différente, possédait des coutumes propres, et surtout, contrôlait un territoire.

    On considère généralement que la Patagonie argentine commence au sud du Río Colorado, (le fleuve Rouge), depuis l’Atlantique jusqu’aux Andes, et descend le cône sud jusqu’au Détroit de Magellan. C’est là que s’arrêtent la Patagonie et le continent. Après le détroit, on trouve un chapelet d’îles dont la plus grande est la Terre de Feu, et la plus australe le Cap Horn.

    La Patagonie est une steppe aride, battue par les vents, sans arbre aucun, qui monte de plateau en plateau jusqu’aux Andes. Ce n’est qu’au pied de la Cordillère qu’on rencontre des arbres, beaucoup de cipreses (pins), de hêtres (fagacées), des alerces (sortes de mélèzes à l’écorce rouge).

    Dans les plaines ou la montagne, vivaient des Indiens. Ils appartenaient à différents peuples : les Pampas, les Ranqueles, les Puelches, Picunches, Huilliches, Pehuenches… dont je ne connais que le nom et serais bien en peine d’en dire davantage à leur sujet.

    Je connais mieux deux autres peuples de Patagonie, les principaux : les Indiens Mapuches, que les européens appellent Araucans, et les Indiens Tehuelches.  Les premiers vivaient au Nord de la Patagonie, les seconds au Sud. On connait relativement bien ces Indiens parce que les Espagnols, puis les Argentins, écrivirent beaucoup à leur sujet, jusqu’au 19e siècle, date de la défaite des derniers récalcitrants.

    Le nom Mapuche signifie « Gens de la terre, Gens du pays » et celui de Tehuelche  on ne sait pas trop, « Gens courageux » peut-être.

    Le vocable che  vient du mapuche et veut dire « gens » (se prononce « tché »). Entre eux les Indiens s’interpelaient avec ce mot : Che ! (un peu à la manière de hombre ! en Espagne). Les Argentins adoptèrent ce trait de langage et continuent encore aujourd’hui  à se parler de la sorte : « Che ! Tu as vu ça ? » Comme ils le disent chaque fois qu’ils parlent à quelqu’un, les latino-américains des autres pays les ont surnommés les « Chés », c’est-à-dire les Argentins. A Cuba, le « Che Guevara » n’était pas autre chose que « l’Argentin Guevara ».

     

    Les Mapuches furent les derniers Indiens à résister aux hommes blancs.

    Avant l’arrivée des Européens, les Mapuches avaient déjà arrêté les Incas au fleuve Bío Bío, qui descend des Andes vers le Pacifique. Ce fleuve marque la limite Sud de l’empire Inca. Face aux Mapuches, ils ne passèrent pas. Les Incas ne les appréciaient guère et les avaient surnommés « Aucas », dans leur langue quechua,  c’est-à-dire « Rebelles, Insoumis ». L’empire inca s’arrêta au Sud là où commençaient les terres mapuches.

    Comme pour les Incas, la cordillère n’était ni un obstacle ni une frontière pour les Mapuches, plutôt un trait d’union. Leurs territoires s’étendaient d’un côté et de l’autre des Andes. Leur peuple se composait de nombreuses tribus nomades, chacune dominée par un chef. Lorsqu’un étranger arrivait, on lui donnait à boire et à manger d’abord. Ensuite on lui posait des questions, tout comme Ulysse chez les Phéaciens, à qui l’on servit un bon repas avant d’entendre son récit. Si les Indiens devaient prendre de grandes décisions, un parlement des chefs se réunissait. Chacun parlait à son tour, sans être interrompu. La parole tournait ainsi, autant de fois que nécessaire, jusqu’au consensus. L’habileté oratoire était très prisée. Celui qui parlait indiquait la fin de son discours en allongeant les dernières syllaaaaaabes.

    La première grande offensive militaire contre les Indiens de Patagonie, tous peuples confondus, se déroula en 1833 sous les ordres de Juan Manuel de Rosas. On l’appelle la Campagne du Désert. (Le désert, c’est la Patagonie de steppe). Charles Darwin, qui faisait son tour du monde à bord du navire Beagle, lui rendit visite. Des batailles féroces et sanglantes firent reculer les Indiens. Mais Rosas n’en vint pas à bout. Certes, il gagna du terrain. C’est avec ces mêmes terres qu’il récompensait ses hommes, et lui-même. C’est une tradition de l’état argentin que d’être à court d’argent. Mais des terres, il y en avait à foison, qui ne coûtaient rien, puisqu’on les prenait aux Indiens. La ligne de fortins et le peu d’hommes que Rosas laissa n’empêchèrent pas les Indiens de revenir sur leurs territoires. Les Indiens ne comprenaient pas la propriété privée ni les clôtures de fil de fer qui enfermaient le bétail. Ces fils de la Patagonie, qui chassaient depuis la préhistoire, en parcourant librement la steppe immense, ne pouvaient admettre qu’on la leur barrât à coups de fil de fer.

    L’un des premiers explorateurs argentins à s’aventurer très loin en terres indiennes fut Francisco Pascacio Moreno, connu comme le « Perito Moreno ». Dans les années 1870, en même temps que le Général Roca préparait sa Conquête du Désert,  Moreno explorait la Patagonie en profondeur.

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Le Perito Moreno

    Tout était parti d’une querelle territoriale avec le Chili, qui durait depuis l’Indépendance de chacun des pays. Les Argentins prétendaient que la frontière avec le Chili devait passer par la ligne des hauts sommets de la Cordillère des Andes. Les Chiliens revendiquaient une frontière suivant la ligne de partage des eaux. Hé non, ce n’est pas la même chose. Beaucoup de fleuves et de rivières naissent à l’Est des Andes, du côté Atlantique, et profitent de trouées dans la Cordillère pour aller se jeter dans le Pacifique. Au musée de Punta Arenas, j’ai vu une carte chilienne de l’époque. La Patagonie presque en entier était dévolue au Chili.

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Carte du Musée de la Patagonie, Punta Arenas, Chili

    Pour parler frontières, il fallait discuter autour de cartes de géographie. Elles étaient plus que sommaires. Francisco Pascacio Moreno se lança donc à remplir les blancs des cartes. Il arpenta l’Argentine du Nord au Sud en repérant la ligne des hauts sommets. Il était expert géographe de formation. « Expert » en Argentine se dit « Perito », c’est un titre universitaire. En Argentine on appelle tout le monde par son titre, il est donc connu comme « l’expert Moreno », le « Perito Moreno ». C’est ainsi qu’il rencontra des Indiens Mapuches et Tehuelches, et en en scientifique cultivé et curieux, il écrivit le récit de ses explorations et de ses rencontres. Fondateur du Musée de La Plata, il y entreposa tout ce qu’il avait trouvé au cours de ses pérégrinations, notamment des os de dinosaures- l’Argentine en regorge. Au tournant du siècle, Moreno ébahit la communauté scientifique européenne. Les savants d’Europe maintenaient que les dinosaures étaient tous de taille immense. Notre Perito Moreno débarqua un jour à la Royal Society de Londres avec un squelette entier de dinosaure sous le bras.

    Le conflit autour des frontières continuait. Plutôt que de recourir à la guerre, le Chili et l’Argentine se mirent d’accord pour demander l’arbitrage du roi d’Angleterre de l’époque, Edouard 7. Celui-ci se rendit en Patagonie. Pour le convaincre du bien fondé de leur thèse, les Argentins employèrent une poignée d’ouvriers à détourner le cours d’une rivière pour la faire couler vers l’Atlantique au lieu du Pacifique. Ainsi voulaient-ils démontrer qu’un cours d’eau pouvait être déplacé, mais pas des montagnes. En 1902, Edouard 7 trancha en faveur de l’Argentine. Les deux pays délimitèrent donc la frontière suivant la ligne des hauts sommets, tout le long de la cordillère, tant qu’il y a une cordillère. Passé le détroit de Magellan, les Andes tombent dans l’eau et ressortent sous forme d’îles, dont la dernière est le Cap Horn. La frontière resta floue à partir de la Terre de Feu. Le conflit se déplaça autour du Canal de Beagle, qui baigne la ville d’Ushuaïa. Il ne fut résolu qu’en 1984, premier travail du président de la toute nouvelle démocratie, Raoul Alfonsin. Les deux pays en appelèrent au Pape Jean-Paul 2 qui divisa le canal en deux et attribua les quelques îles restantes à chacun des requérants.

     

    C’est donc le Perito Moreno qui, explorant les vides des cartes, fut le premier homme blanc à découvrir le lac Nahuel Huapi. Il planta le drapeau argentin à l’actuel endroit de la ville de San Carlos de Bariloche. Il fut reçu par Saihueque, important chef mapuche. Moreno raconte dans ses mémoires qu’on l’honora d’un plat que les Indiens appréciaient beaucoup : de la farine de maïs mélangée à du sang cru de vache. Il fallut le manger ! Moreno continua le long du lac Nahuel Huapi, et s’enfonça dans la Cordillère par le bras Blest du lac.

    Des années plus tard, en récompense pour ses loyaux services, le gouvernement argentin lui donna 25 lieues carrées de terre, à choisir à l’endroit de sa préférence. Le Perito Moreno choisit le fond du bras Blest du lac Nahuel Huapi, là où le lac rentre profondément dans la cordillère. De toutes ses pérégrinations le long des Andes, il trouvait que le plus beau des endroits était celui-là. Il demanda à être enterré sur un îlot de l’entrée du bras Blest. C’est là qu’il repose, sur l’île Centinela, et les bateaux qui passent ne manquent pas de saluer la dépouille de ce grand scientifique et explorateur.

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Isla Centinela. Lac Nahuel Huapi. Le tombeau du Perito Moreno se trouve derrière le mat blanc

    A peu près à l’époque où le Perito Moreno arrivait à Bariloche, le Général Roca partait en campagne militaire contre les Mapuches, toujours libres, toujours maîtres chez eux. Nous sommes dans les années 1870, et la Conquista del Desierto commence.

     

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Le général Roca a sa statue à Bariloche. Le bombage et les tâches de sang disent : "Génocide mapuche"

     

    ¡Y qué indios ni qué servicio !
    No teníamos ni cuartel.
    Nos mandaba el coronel
    a trabajar en sus chacras
    y dajábamos las vacas
    que las llevara el infiel….

    …………………….

    Daban entonces las armas
    pa defender los cantones,
    que eran lanzas y latones
    con ataduras de tiento…
    Las de juego ni las cuento
    porque no había municiones.
    Y un sargento chamuscao
    me contó que las tenían,
    pero que ellos las vendían
    par cazar avestruces ;
    ansí andaban noche y día
    déle bala a los ñanduces…

    ………………………..

    ¡Ah ! ¡hijos de una !... La codicia
    ojalá les ruenpa el saco ;
    ni un pedazo de tabaco
    le dan al pobre soldao,
    y lo tienen de delgao
    más ligero que guanaco…

    ………………………

    Aquello no era servicio
    ni defender la frontera
    aquello era ratonera
    en que sólo gana el juerte,
    era jugar a la suerte
    con una tabla culera.
    Allí tuito va al revés :
    Los milicos son los piores,
    y andan en las poblaciones
    emprestaos pa trabajar,
    los rejuntan pa peliar
    cuando entran indios ladrones.

    Yo he visto en esa milonga
    muchos jefes con estancia,
    y piones en abundancia,
    y majada y rodeos ;
    he visto negocios feos
    a pesar de mi ignorancia…

     

    José Hernander

    Martin Fierro

    Mais quels indiens et quel service (militaire) !
    On n’avait même pas de caserne.
    Il nous envoyait, le colonel
    travailler sur ses terres
    et on laissait les vaches
    se faire prendre par l’infidèle…

    ………………………………

     Ils donnaient alors les armes
    pour défendre les cantons,
    c’étaient des lances de fer blanc
    attachées avec des ficelles de cuir… .
    Les armes à feu je n’en parle même pas
    parce qu’il n’y avait pas de munitions.
    Et un sergent un peu roussi
    me raconta qu’ils en avaient,
    mais qu’ils les vendaient
    pour chasser les autruches
    ainsi allaient-ils de jour comme de nuit
    à tirer des balles sur les autruches…

    ……………………………………

     Ah ! Fils de…. L’avidité
    puisse-t-elle leur trouer la veste,
    ni un morceau de tabac
    on donne au pauvre soldat
    et on le maintient maigre
    plus rapide qu’un lama….

    ……………………………………..

     Cela n’était pas faire son service (militaire)
    ni défendre la frontière (avec les Indiens)
    c’était une ratière
    où seul gagnait le plus fort
    c’était tenter la chance
    avec des dés pipés.
    Là-bas tout marche à l’envers :
    Les militaires sont les pires
    ils vont dans les villages,
    ils se louent pour travailler
    on les rassemble pour batailler
    quand arrivent les indiens voleurs.

     

    J’ai vu dans cette danse
    beaucoup de chefs avec des domaines
    et des péons en abondance
    des troupeaux et des rodéos,
    j’ai vu des affaires sales
    malgré mon ignorance….

     

     

    José Hernandez

    Martin Fierro

     

     

    Le Docteur Alsina, ministre de la Guerre,  eut l’idée de creuser un fossé au Sud de la province de Buenos Aires, profond de deux mètres pour trois mètres de large. Il entendait arrêter les Indiens à cheval, et les empêcher de repartir avec des troupeaux entiers de vaches qu’ils volaient aux estancieros de la pampa. Les Indiens passaient quand même en comblant le fossé de cadavres de vaches.

    Leur connaissance du terrain avait toujours donné le dessus aux Indiens. Namuncura, l’un des principaux chefs Mapuches, vivait encore libre en Patagonie. Ce fut le progrès technique qui donna la victoire définitive aux hommes blancs : le fusil Remington et le télégraphe. Ce fusil américain avait une portée bien supérieure aux anciennes pétoires que possédaient les Indiens, et produisit des massacres. Le télégraphe se chargea de transporter les informations stratégiques : où se trouvaient les Indiens, combien ils étaient, etc.

    L’année 1889 marqua la fin de la liberté pour les Indiens.

    Ils furent parqués, certains emprisonnés. Le Perito Moreno avait repéré un chef Indien, nommé Inacayal, dont la morphologie crânienne l’intéressait.

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Il lui avait déclaré qu’il récupérerait son crâne après sa mort pour l’exposer au Musée de La Plata. Inacayal finit ses jours prisonnier dans le musée, et son crâne rejoignit une vitrine à son décès, comme beaucoup d’autres indiens. L’époque ne craignait pas d’exhiber les Indiens, vivants ou mort, comme des objets de curiosité.

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Musée de La Plata. Premier plan : crane de Calfucura.

     

    Chapitre 16 - La Patagonie a une histoire

    Musée de La Plata

    Cela prit plus d’un siècle pour que l’on rende les restes de ces hommes à leurs descendants.


    America es el largo camino de los Indios
    Ellos son estas cumbres y aquel valle
    Y estos montes callados perdidos en la niebla
    Y aquel maizal dorado
    Y el hueco entre las piedras
    Y la piedra desierta

    Desde todos los sitios nos están contemplando los Indios
    Desde todas las altas cumbres nos vigilan
    Ha engordado la tierra con la carne del Indio

    Su sombra es centinela de la noche de América
    Los condores conocen el silencio del Indio
    Y su grito quebrado duerme allá en los abismos

    Donde quiera que vamos, está presente el Indio
    Lo respiramos, lo presentimos andando sus comarcas

     

    Quechua, Aymara, Tehuelche, Guarán o Mocoví
    Chirihuano, Charrua, Chicha, Mataco o Pampa
    Ranquel, Arauco, Patacón, Diaguita o Calchaquí
    Homahuaca, Atacama, Toconotés o Toba

    Desde todos los sitios nos están contemplando los Indios

    Porque América es eso : un largo camino de indianidad sagrada

    Entre la gran llanura, la selva y la piedra alta
    Y bajo la eternidad de las constelaciones

    Sí, América es el largo camino de los Indios
    Y desde todos los sitios nos estan contemplando

     

    L’Amérique c’est le long chemin des Indiens
    Ils sont ces sommets et cette vallée
    Et ces forêts perdues dans le brouillard
    Et ce champ de maïs doré
    Et ce creux entre les pierres
    Et la pierre déserte

    Partout les Indiens nous contemplent.

    Depuis les hauts sommets ils nous surveillent
    La terre a engraissé avec la chair de l’Indien

    Son ombre est la sentinelle de la nuit de l’Amérique
    Les condors connaissent le silence de l’Indien
    Et son cri brisé dort là-bas dans les abîmes.

    Quelque endroit où nous allions, l’Indien est présent.
    Nous le respirons, nous le devinons parcourant ses contrées

    * Quechua, Aymara, Tehuelche, Guarán ou Mocoví
    Chirihuano, Charrua, Chicha, Mataco ou Pampa
    Ranquel, Arauco, Patacón, Diaguita ou Calchaquí
    Homahuaca, Atacama, Toconotés o Toba

    Partout les Indiens nous contemplent.


    Parce que l’Amérique c’est cela : un long chemin d’indianité sacrée

    Entre la grande plaine, la forêt et la haute pierre
    Et sous l’éternité des constellations.

    Oui, l’Amérique est le long chemin des Indiens
    Et partout ils nous contemplent.

     

    * Noms de peuples indiens.

     

    Musique : Atahualpa Yupanqui, (Argentin) "El Indio"

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