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Par Sandra Fierro le 9 Mars 2015 à 00:23
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A la recherche des Indes et des épices (poivre, canelle…), qui valaient fort cher en Europe, Christophe Colomb avait traversé l’Atlantique. Des Vikings l’avaient fait avant lui, vers le nord de ce qui est aujourd’hui le Canada.
Colomb était arrivé à une île des Caraïbes le 12 octobre 1492. (¡Nos descubrieron !) (Ils nous ont découvert !) Cette date est un jour ferié en Amérique latine. (Como era 12 de octubre, hallaron todo cerrado.) (Comme c’était le 12 octobre, ils ont trouvé tout fermé.)
Croyant avoir trouvé les Indes, il dénomma les humains qu’il rencontra des « Indiens ». Colomb réalisa plusieurs voyages, et mourut persuadé que c’était bien aux Indes qu’il avait débarqué.
Les navigateurs qui prirent sa suite s’attaquèrent au contournement de cette terra incognita qui leur barrait le chemin des Indes. L’Océan Pacifique avait été découvert en 1513 par par Vasco Nuñez de Balboa, qui avait traversé à cheval l’isthme de Panamá. Il l’avait baptisé « Mer du Sud ».
Fernand de Magellan, portugais né entre 1472 et 1473, à Oporto, présenta un projet de navigation à son roi Don Manuel de Portugal, qui ne s’y intéressa pas. Le Portugal possédait le monopole du commerce des épices, depuis le traité de Tordesillas, signé le 7 juin 1494 entre les rois de Castille et Jean II du Portugal. Grâce à ce monopole, le Portugal engrangeait 200 000 ducas par an.
Fernand de Magellan
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Par Sandra Fierro le 13 Mars 2015 à 22:51
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« Le mercredi 28 novembre nous sommes sortis du Détroit pour entrer sur une grande mer, que nous avons immédiatement baptisée du nom de Pacifique, et sur lequel nous avons navigué pendant trois mois et vingt jours sans manger un seul aliment frais. » (Pigafetta).
La faim et le scorbut font des ravages parmi les marins. Les trois caravelles (la Concepción, la Victoria, la Trinidad) remontent les côtes de l’actuel Chili, passent par les îles Juan Fernandez et San Felix. Aux premiers jours de janvier 1521, elles pointent franchement vers l’Ouest. (livre de bord du pilote Albo).
L’expédition passe par le Japon, que Pigafetta appelle « Cipangu », puis l’archipel des Mariannes qu’il mentionne comme « Iles des Voleurs ». Le 16 mars 1521, ils arrivent aux Philippines.
Le 27 avril 1521, Magellan succombe dans une escarmouche avec les indigènes de l’île de Mactan, aux Philippines. Ils choisissent comme nouveau chefs Duarte Barbosa et Juan Serrano, respectivement capitaines de la Victoria et de la Concepción. L’esclave qui était au service de Magellan, Henri le Malaisien, les trahit. Les marins abandonnent Juan Serrano aux mains des indigènes.
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Par Sandra Fierro le 20 Mars 2015 à 21:14
38 - Le tourisme d’été à Calafate
Le premier Noël qu’on passa à Calafate, (plein été, une nuit de quelques heures à peine, toujours une lueur au nord dans le ciel), bien sûr on fit une méga fiesta tous les guides ensemble, le patron, sa femme, les chauffeurs, les gens des bureaux. Alex, qui n’est pas catholique, hésitait à se joindre à nous. On le houspilla, le décoiffa, l’entraîna avec nous. Il n’allait quand même pas rester tout seul pendant qu’on se tapait la cloche !
Ce fut cet été là que l’Argentine passa à l’heure d’été. Jusque là les gens ne savaient pas ce que c’était que de changer d’heure. Ce fut homérique : si tu retardes ton réveil c’est plus tôt, et si tu l’avances c’est plus tard ! En plus, comme l’info fut donnée à peine quelques jours avant, on se demandait si on allait l’appliquer ou pas. Les agences se décidèrent à la dernière minute. Résultat : beaucoup de touristes n’étaient pas au courant et ne se levèrent pas à temps ; je ne vous dis pas les réclamations bruyantes que les bureaux de nos agences essuyèrent ce jour là. Les agences de tourisme rejetèrent la faute sur les hôtels qui n’avaient pas averti. Les hôtels leur renvoyèrent la balle.
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Par Sandra Fierro le 28 Mars 2015 à 23:12
39 - Mon père à Calafate
J’invitai mes parents à venir, une deuxième fois. Ils connaissaient déjà Bariloche (voir chapitre 12). Ma mère déclina l’offre, quinze heures d’avion c’était trop. Mon père, toujours un pied en l’air, se prépara. C’était l’été austral 1988. Il voulait venir à Noël. Non, lui dis-je, le glacier Perito Moreno est sur le point de rompre son barrage de glace, on dit qu’il va se casser en février. Viens donc à ce moment-là.
Le père ignorait tout de l’existence du glacier Perito Moreno, ne parlons pas de sa rupture. Je lui disais de venir en février, il arriva en février. Il prit un vol Paris-Buenos Aires-Río Gallegos. Il arriva sur le même vol qu’un groupe de Jet Tours. Je le présentai au Tour Conductor, lui demandai la permission de le mettre au fond du car, et nous voilà partis.
Nous étions logés à la pension de Carmen. Il occupait le lit de Cristina, qui était repartie à Bariloche. Je le fis passer dans toutes les excursions.
Devant le glacier Upsala
Laguna de los Témpanos
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Par Sandra Fierro le 3 Avril 2015 à 22:31
40 - La rupture du glacier Perito Moreno
Nous étions donc fin janvier 1988 à Calafate, et le glacier ne cassait pas. « Lo único que rompe, disais-je, es la paciencia ». (« La seule chose qu’il casse, c’est la patience -euphémisme argentin pour ne pas dire casser autre chose-).
Et pourtant, il DEVAIT casser, c’est de la physique.
Je m’explique, et pour cela regardez bien la carte ci-dessous.
Vous voyez que le lac Argentino, vers la Cordillère à l’Ouest, forme plusieurs bras. Nous allons nous intéresser à ce qui entoure la péninsule de « Magallanes », de Magellan : elle est baignée par le bras Sud, le Canal « de los Témpanos » (des icebergs) et le bras Rico. Le glacier Moreno descend de la cordillère et vient buter sur la péninsule de Magallanes.
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